Quel lien peut-il y avoir entre la beauté du visage et le fonctionnement des muscles ? Bien plus que ce que certains imaginent. C’est même devenu une des approches essentielles dans le monde de l’esthétique et de la beauté.
Nous vous proposons dans cette série de contributions de revenir sur le lien qui peut paraitre étrange entre beauté et Muscles. Nous en profiterons pour détailler les différents concepts mis en oeuvre et surtout sur les substances ou molécules utilisées pour obtenir une action sur ce lien.
Commençons par un petit rappel de physiologie : On a l’habitude de voir la peau, et rien que la peau du visage sans se poser la question de savoir à quoi tient sa beauté. Or celle-ci, au-delà de certains critères comme la couleur ou le grain de peau, dépend pour une part importante de ce qu’il y a en dessous. Et en dessous il y a pas mal de choses. En particulier le tissu adipeux, c’est-à-dire les poches de graisse qui lui donnent son volume. Mais aussi et surtout une structure très importante, les muscles peauciers.

Un muscle peaucier est un muscle dont au moins une des extrémités s’attache à la partie intérieure de la peau. C’est une insertion sous-cutanée, l’autre insertion du muscle s’attache souvent sur l’os ce qui permet le plissement de la peau. Cette zone du corps humain est particulièrement riche en muscles. Ce sont eux qui via les tractions répétées un grand nombre de fois sur la peau, sont à l’origine des rides et ridules qui se forment avec l’âge sur une peau de moins en moins élastique. En effet, la face intérieure de la peau est attachée à la structure musculaire part de fins filaments de collagène qui forment un prolongement du facia.
Le Docteur Jean Claude Gimberteau l’a parfaitement illustré dans son travail sur la structure du tissu. Des filaments maintiennent la peau en se fixant directement aux muscles.
Or les fibres de collagène constituants ce maillage ont la particularité comme tous les systèmes collagéniques d’être contractiles. Ceci a comme effet que chaque mouvement du muscle a comme conséquence de tirer sur ces filins qui en se contractant, raccourcissent. La conséquence est que les septums tirent sur la peau pour creuser certaines rides. A l’inverse, avec le vieillissement, les septums ont tendances à se relâcher provoquant un ptose tissulaire relatif à la perte de fermeté. Cet ensemble est donc pour une part très importante à l’origine des effets affectant la peau avec l’âge.
Mais nos anciens ne connaissaient pas cette particularité. Depuis longtemps, le lien entre muscle et beauté avait été subodoré par les spécialistes de la beauté, mais comme souvent, les interprétations initiales étaient erronées. Les premières hypothèses reposaient sur l’idée que parmi les différentes causes supposées du vieillissement cutané, la faiblesse musculaire a été suspecté comme étant une de ces causes. La relation supposée entre les muscles et les rides était que lorsque les muscles du visage s’affaiblissent, ceci provoquait un affaissement de la peau et la formation de plis dont le résultat final était les rides. Donc dans cette hypothèse, tout ce qui permettrait de renforcer les muscles du visage raffermirait la peau, améliorerait les contours du visage et réduirait la production et la visibilité des lignes du visage. De ce fait des produits spécifiques et des techniques de massage perfectionnées ont été développés. Mais cette hypothèse a été petit à petit abandonné, même si certains aspects sont restés en vigueur avec des pratiques ou des routines de beauté qui ont encore court.
Mais ce n’est pas pour autant que le muscle va disparaître de la boite à outils des experts de la beauté. Une meilleure connaissance de la physiologie de la peau va permettre d’élaborer des produits radicalement différents. Au point même de devenir l’une des techniques de base de la médecine anti-âge, « la toxine » ! En effet, agir sur les muscles ou tout du moins sur le système complexe qu’il y a autour du muscle, va conduire à une des avancées parmi les plus significative de ces 30 dernières années. Donc continuer de s’intéresser à l’interaction entre peau et muscles est une approche pertinente dans le cadre du vieillissement cutané.
Les massages, la stimulation mécanique et plus près de nous la biomécanique constituent toujours pour certains, déjà anciens, plus récents pour d’autres, des moyens pertinents pour adresser cette question. Mais certaines sont des substances visant directement ces structures pour améliorer cosmétiquement la qualité de la peau. C’est ce que l’on appelle le Botox et son application pour la cosmétique, le botox like.
Nous vous proposons de revenir sur les différentes périodes qui ont jalonnées ce concept.
- Dans cette première partie, nous décrirons les concepts
- La seconde partie traitera des massages et des huiles musculaires.
- La troisième partie abordera la question du Botox.
- La quatrième partie développera la notion de Botox like
Au terme de cette promenade sous la peau, vous comprendrez peut-être un peu mieux certaines pratiques ayant comme objectif la beauté du visage. Cette question de tous temps au centre des techniques, après quelques hésitations et approximations, ce qui est bien normal en période d’acquisition des connaissances, est définitivement installée comme référence, jusqu’au prochain paradigme !!!!
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