Que d’eau que d’eau disait le Maréchal de McMahon, Président de la République sous la IIIème République en contemplant des inondations déjà exceptionnelles. L’eau a été le fait de ces derniers mois.
Pour écouter cet épisode
Il faut dire que l’actualité nous a rappelé cette substance vitale à la vie dont nous ne saurions-nous passer. Même si quelques fois il y en a trop, les récentes inondations dans certaines régions en attestent largement. Et puis, il y eu également cet épisode du spray nasal à base d’eau qui nous a été présenté comme une avancée spectaculaire. Depuis, il semble que l’intérêt se soit un peu atténué au point que l’agence n’a pas autorisé la mise sur le marché. Sans prendre position, il n’était pas possible d’ignorer cet épisode ni dans un sens ni dans l’autre. Ce n’est probablement pas un fake new, ni même du charlatanisme comme certains l’ont suggéré, mais plus certainement de nouveau une histoire de tests in-vitro qui ne sont pas confirmés in-vivo. Mais les études ayant été faites à Marseille, et plus spécifiquement à l’IHU, ils auraient peut-être pu se méfier après l’épisode de la chloroquine. Tout ça pointe de nouveau sur la question des allégations dont on peut voir chaque jour la démonstration au travers de revendications alléchantes pour ne pas dire racoleuses, assez souvent peu ou pas démontrées, mais dont la médiatisation ambiante conduit certains à se laisser aller. On ne prend pas de grand risque en affirmant que le refus de l’agence ne sera pas médiatisé au même niveau que l’effet d’annonce. C’est un épisode peut-être à ne pas oublier, en particulier par ceux qui revendiquent sans tester.
Je profite donc de ce sujet pour rappeler un travail fait en commun avec l’Observatoire des cosmétiques sur l’eau en général que nous avions intitulé : l’eau, l’ingrédient le plus précieux de l’industrie cosmétique. Plusieurs éléments de ce dossier avaient été publiés initialement sur la plate-forme de l’Observatoire des cosmétiques, puis repris par une nouvelle sur le site de la Cosmétothèque. Je me permets de reprendre le tout aujourd’hui dans le cadre de cette newsletter pour que le plus grand nombre puisse y avoir accès.
Cette question de l’eau est centrale. En ce moment toute l’industrie se pose la question de savoir si nous devons arrêter d’en mettre dans les produits. En mettre moins, assez probablement, plus du tout, on peut en douter. Les raisons pour lesquelles il y a de l’eau dans les cosmétiques ne sont pas anodines, et ce n’est pas un simple solvant inerte qui sert à diluer. C’est l’épisode de la cosmétique solide qui nous pose question et sur laquelle nous reviendrons. Nous vous proposons dans ces documents des éléments de réponse à cette question.
Dans ce travail nous faisons en particulier la différence entre l’eau de formulation et l’eau de process. Bien peu de gens savent-ils quel est le niveau de qualité de l’eau qu’ils utilisent au quotidien et pourquoi. Les 2 postes sont à dissocier, celui de l’eau de process étant peut-être plus important encore. En tous les cas, cette question est en relation avec des aspects de process qui constituent des innovations importantes de nos métiers, peut-être plus importantes encore que les questions de formulation.
Ensuite, le dossier est complété par toutes une série de contributions sur les typologies de l’eau : eaux thermales de France, l’eau de mer, elle aussi très en vogue et pas en vague ! les eaux florales devenues des incontournables avec les calculs de naturalité qui fleurissent partout, les eaux de composition à ne pas confondre avec les eaux florales, mais aussi eaux de fruits, eaux mères une nouvelle idée etc.
- La France des eaux thermales (1/2)
• La France des eaux thermales (2/2)
• Que d’eaux, que d’eaux… en cosmétique !
• L’eau de mer par Setalg
• Les eaux florales par Codif Technologie Naturelle
• Les eaux de composition par Gattefossé
• Eaux-Mères© : une approche originale de l’eau en cosmétique
La question de l’eau de Kangen ou eau ionisée ou encore eau hydrogénée était également discuté dans ces lignes. C’est elle qui fait le débat dans le cadre de la Covid. Les preuves de ses effets étaient déjà discutées, apparemment ils restent discutables.
Un peu dans la même idée, nous abordions également un sujet un peu plus d’actualité concernant l’eau super ionisée pour laquelle des évidences expérimentales semblent être plus encourageantes.
Le tout était complété par une série d’eaux inattendues, comme l’eau hypertonique de Réotier, dont l’Occitane fait usage. Ou encore une source thermale reconnue d’intérêt publique en dermatologie, totalement oubliée, Fontcaude.
Enfin, rappelons-nous des travaux un peu étranges de Maseru Emoto qui voudraient que la pensée ait un effet sur la structure moléculaire de l’eau. On est en droit de questionner, mais pas d’ignorer un fois de plus.
Voilà pour ce petit rappel dont vous aurez peut-être envie de revoir la riche bibliographie. Vous trouverez tous les liens utiles sur les pages correspondantes de la Cosmétothèque ou de l’Observatoire.
Un grand merci à l’Observatoire des Cosmétiques et en particuliers à Jasmine Salmi qui a fait un grand nombre de recherches sur ce thème.
Bonne écoute, ou bonne lecture, ou les 2.
Jean Claude LE JOLIFF
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