La saga de Barbara Gould.

On me dit souvent : mais pourquoi t’embêtes-tu avec ces vieux trucs ? Tout simplement parce que c’est agréable, et que j’aime ça, mais aussi parce que des affirmations telles que « qui n’a pas de passé n’a pas de futur », ou encore « innover c’est faire la synthèse créative du meilleur état de l’art », à condition de connaître l’état de l’art, restent vraies.
La saga des anciennes marques est un exercice captivant, souvent difficile car peu de choses sont consignées et encore moins accessibles. Quand la chance veut que cela concerne une marque pour laquelle vous avez travaillé, les choses deviennent un peu plus simples si on n’y a passé suffisamment de temps. C’est le cas de Barbara Gould.
Jeune « cosméticien », j’ai exercé mes modestes talents pour cette marque dans le cadre de l’organisation Bourjois dans laquelle Chanel n’était encore qu’une marque presque uniquement de parfumerie. Le paysage cosmétique français de l’époque était sur tous les plans bien différent de maintenant : technique, commercial et marketing. Mais ceci n’empêchait pas les marques de faire preuve d’une créativité souvent intense pour alimenter un marché qui n’était pas encore dominé par la publicité, les géants de l’industrie et une réglementation devenue tatillonne. Ainsi, quand James Bennett[1] a publié sa saga sur la partie américaine de Barbara Gould, ceci m’a incité à en faire de même pour la partie européenne. En effet cette marque a connu deux facettes, une de chaque côté de l’Atlantique. Aujourd’hui passé dans le giron d’une organisation différente où elle continu de vivre des jours probablement difficiles, elle se rappelle à nous au travers de cette saga.
Je vous propose de découvrir les facettes de cette histoire, les produits qui allaient avec quelquefois étonnants comme ce maquillage pour le dos, ces fonds de teint liquides que le géant de la cosmétique rééditera autrement, une huile musculaire et encore le Cosbiol, version avant-gardiste de ce que l’on appelle de nos jours le « squalane végétal ». Ou encore se rappeler que dès les années 70 certaines marques travaillaient déjà sur l’idée de gammes personnalisées. Ceci quelques temps après que Charles of the Ritz ai proposé des poudres personnalisées aux désirs de la cliente.
Étonnant, non ?
Bonne promenade dans le passé.
Et si vous voulez en savoir plus vous pouvez retrouver l’intégralité de cette contribution dans les pages de la Cosmétothèque : www.cosmetotheque.com
Jean Claude LE JOLIFF
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