Dans sa démarche, la Cosmétothèque cherche également à identifier des concepts ou des approches nouvelles proposant un regard nouveau. Dans ce contenu, vous découvrirez une proposition étonnante, la personnalisation à base de PRP.
Qu’est-ce que le PRP. Le plasma riche en plaquettes (abréviation PRP), ou plasma riche en facteurs de croissance (abréviation PRGF) est une technique qui utilise du plasma sanguin enrichi en plaquettes par centrifugation. Le PRP est donc une source concentrée de plaquettes autologues. Ceci signifie que le patient est traité ace son propre sang. Ce plasma contient et relâche par dégranulation différents facteurs de croissance et cytokines capables de stimuler la régénération de certains tissus et l’angiogenèse. Cette technique consiste à partir d’une prise de sang, à enrichir le placema avant la réinjection aux patients. Les tissus étant homologues, la bio incompatibilité est parfaite. Cette technique est utilisée dans de nombreuses indications médicales, en particulier le traitement des tendinites.
Elle est également appliquée depuis quelques années dans des procédures esthétique assez nombreuses: cuir chevelu, galbe des seins, filler, année, cicatrice, mains âgées etc. Plusieurs sociétés sont spécialisés dans ce traitement. Une société américaine a plus particulièrement investiguer ces techniques : Aesthetics biomedical. Jusque là, nous étions dans un domaine spécifique de la médecine antiâge. Depuis peu cette société propose un traitement cosmétique à partir de cette technologie. De la même façon que dans la technique de référence, un prélèvement de sang est réalisé, puis concentré en PRP, ensuite introduit dans une base cosmétique s’intitulant SoME. Le produit a été formulée de telle façon à ce que la préparation soit stable au moins 90 jours.
Le produit a ensuite été appliqué sur 20 volontaires pendant une période 8 semaines. Ces essais cliniques ont constaté une amélioration clinique identifiable dans des signes de vieillissement facial comme la luminosité, l’éclat, la douceur, la réduction des rougeurs ou l’éclaircissement de la peau après quatre semaines d’utilisation. Ces observations ont été confirmé après 8 semaines. La tolérance a été excellente.
Il s’agit bien d’une démarche assez nouvelle en cosmétique. Bien évidemment difficile à appliquer à domicile, voir même impossible, il n’en reste pas moins que cette approche est intéressante. Est-ce que nous sommes toujours dans le domaine de la cosmétique? Les experts le diront, mais on ne peut que remarquer l’originalité de cette approche.
Jean Claude LE JOLIFF
Mon cher Jean-Claude,
Merci pour cette nouvelle parution!
Tout ceci me parait bien risqué cependant.. J’ai un peu travaillé sur le sujet pendant mes études. Il est vrai que l’intention est intéressante, mais hors cosmétique à mon avis, ne serait-ce que par déontologie. Les PRP peuvent être contaminés, de diverses manières, de composés dont le profil toxico n’est pas anodin ou mal défini selon cette route d’exposition (bilirubine, par exemple). Le matériel devrait en outre être irradié, par souci de propreté de sécurité; on connait les limites et errances historiques de contaminations (parfois croisée) et je pense que la cosmétique ne devrait pas jouer avec le feu.
Rappelons aussi (surtout!) que, pour ces mêmes raisons sans doute, le point 416 de l’annexe II de 1223/2009 interdit cette démarche en UE: « cellules, tissus ou produits d’origine humaine » sont inscrites dans la LISTE DES SUBSTANCES INTERDITES DANS LES PRODUITS COSMÉTIQUES. Jusqu’à ce qu’un éventuel malin arrive à perdre toute traçabilité de l’origine avec une documentation perverse… Bref, méfiance, deux fois méfiance.
Merci Philippe pour ces précisions. Ça complète utilement les choses. C’est toujours d’être à plusieurs pour apprécier ces choses. Cordialement
Ne serait-ce pas ce que l’on a découvert sous l’intitulé tapageur « le vampire lift » ?
C’est un peu ça, mais à la mode cosmétique puisque le prélèvement est introduit dans une crème avant application. C’est très limite, certain même signale que ce n’est pas cosmétique. Mais il est toujours bon de connaitre les limites.
Merci pour ce commentaire.