Les accessoires de beauté ont toujours occupé une place un peu particulière dans les routines de beauté. Et leur intérêt continu, voir même se développe en particuliers dans le cadre d’une cosmétique de plus en plus souvent accessoirisée. Dans certains cas, ces accessoires constituent même la partie fonctionnelle des produits. Dans ce contexte, les rouleaux quant à eux représentent une catégorie particulière. Aujourd’hui les rouleaux de « pincement ».
Ces dispositifs sont en relation directe avec une technique très connue dans les milieux esthétiques qui s’intitule les « pincements Jacquet ». Le pincement consiste à pincer la peau pour la décoller entre le pouce et l’index avec des gestes rapides et pour atteindre les muscles les plus profonds. Il s’agit d’un massage proposé initialement dans la prise en charge des cicatrices et de craintes douleurs névralgiques. Créée dans les années 30, cette technique est actuellement enseignée dans toutes les écoles d’esthétique. Sur une peau sèche et sans crème, on pince la peau entre le pouce et l’index avec la pulpe des doigts. On attrape le muscle au plus profond, sans l’étirer. On pratique des petits pincements vigoureux sur tout le visage, notamment l’ovale. Cette technique a donné naissance à une pratique très proche couramment appliqué: Le palper-rouler. C’est le nom sous lequel il est connu également, se pratique principalement en institut, mais aussi chez soi. Il consiste à pincer un pli de peau et à le faire rouler entre les doigts du bas vers le haut. Le massage peut être réalisé à la main ou à l’aide d’une machine spécialisée. Ces pincements accélèrent la microcirculation, améliorent l’oxygénation des tissus, font travailler les muscles du visage. Cette stimulation mécanique met également en œuvre une caractéristique souvent ignorée du tissu conjonctif, ses propriétés contractiles. Ces techniques de stimulation présentent des effets indéniables, largement démontrés de raffermissement du tissu cutané, s’opposant ainsi à une certaine ptose tissulaire.
Cette technique initialement manuelle, a fait l’objet de développement particulier en vue de la mécaniser. L’appareil le plus connu, et de loin, et depuis longtemps, est issu de la technologie développée par Louis Paul Guitay, connue sous le nom d’Endermologie®. L’Endermologie® réactive l’activité cellulaire par l’intermédiaire d’une stimulation mécanique de la peau (mécano-stimulation), de manière non-agressive. Elle traite différentes cibles tissulaires avec un champ d’application très large. Le soin était initialement délivré par un professionnel à l’aide d’appareils.
Les têtes de traitement équipées de Roll (rouleaux) ou de Lift (clapets) saisissent délicatement le tissu cutané et ciblent de manière naturelle les différentes zones du corps et du visage. Le premier appareil développé il y a plus de 25 ans par cette société a été le Cellu M6 (1986). Il s’agissait d’un appareil corporel qui a connu de nombreuses mises à jour (et autant de brevets). Une version visage a existé avec le Lift 6 (2000). Directement issue des technologies professionnelles LPG, la Wellbox a été ensuite un appareil de stimulation cellulaire à usage personnel, permettant de bénéficier des bienfaits de l’Endermologie® à domicile (2005), et a été suivie par le Mobilift M6 (2013).
Faisant l’objet de travaux permanents, cette technique constitue à ce jour une des plus aboutie dans ce domaine avec une efficacité testée et démontrée.
Un dispositif grand public a également été proposé en son temps dans le cadre d’un « co-branding » entre Philips et L’Oréal, le Perfect Slim Pro. Ce kit cosmétomécanique anti capitons et anti-peau flasque était proposé pour lutter contre le relâchement cutané. Les laboratoires de L’Oréal, en collaboration avec Philips, avaient créé une méthode innovante associant la puissance d’un massage palper-rouler à l’efficacité cosmétique d’un concentré amincissant.
Plus généralement, la stimulation mécanique de la peau permet d’obtenir des effets assez notoires. En effet, la peau en général et les fibroblast es plus spécifiquement sont sensibles à l’étirement ou à la stimulation mécanique, induisant des réactions positives comme une néocollanogénèse significative. Sur cette base, d’autres dispositifs que des rouleaux ont été proposés. On trouvera dans ces contributions une description plus précise de ces effets, soit pour les effets mécaniques, soit pour ce que l’on appelle maintenant la mécanobiologie.
Jean Claude LE JOLIFF
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