Il se tient en ce moment une remarquable exposition au Mahj (Musée d’art et d’histoire du Judaïsme), dédiée à Madame Helena Rubinstein. Je ne peux que vous encourager à la voir, ou la revoir, ce que j’ai fait de mon côté. Photos, vêtements, œuvres d’art, récits ou produits témoignent de cette formidable aventure.

Dans le même temps, la BIU propose des éléments complémentaires sous la forme de photos d’époque ou d’une liste d’ouvrages plus récents témoignant sur la saga de cette grande dame de la beauté.
On peut lire sur un des panneaux de l’Exposition Helena Rubinstein au Majh : « les fermière à la peau abîmé par le soleil et le vent admirent la finesse de son teint. Elle leur vante les qualités de la crème que sa mère a glissé dans ses bagages lorsqu’elle a quitté l’Europe et a alors l’idée d’ouvrir un institut de beauté à Melbourne. En 1901, elle a réussi à retrouver la formule de la crème maternelle: de la lanoline, du sésame, de la cire végétale, de l’huile minérale ». Elle la commercialise sous le nom de Valaze.
L’aventure pouvait démarrer.
Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, je vous invite à consulter le remarquable travail fait par James Benett que vous trouverez en cliquant les liens suivant. Vous pourrez y découvrir la quantité impressionnante d’innovations de toutes sorte proposée par cette marque. Et comment en partant d’une formule simple (tient déjà !), la fameuse « crème Valaze », puis en passant par les types de peau qui continuent d’être un référentiel très actuel, mais aussi ces multiples routines de beauté, pour continuer sans savoir si on le doit a de sympathiques naïades ou à un inventeur autrichien, le fameux mascara automatique, ou encore les crèmes à base d’hormones puis d’extraits placentaires, la beauté instrumentale avec l’électricité comme principe actif ou d’autres techniques instrumentales de salon, les produits pour homme Prince Gourielli, etc.

A titre d’exeemple, voici une illustration de cette capacité à innover :
Cote à cote le Derma-Lens utilisé au salon Rubinstein en 1937. En 2018, le Visia utilisé couramment.
Ces innovations sont trop nombreuses pour toutes les décrire. Découvrez les dans ces liens associés.
http://www.cosmeticsandskin.com/companies/helena-rubinstein.php
http://www.cosmeticsandskin.com/companies/helena-rubinstein-1915.php
http://www.cosmeticsandskin.com/companies/helena-rubinstein-1930.php
http://www.cosmeticsandskin.com/companies/helena-rubinstein-1945.php
http://www.cosmeticsandskin.com/cdc/placenta.php
http://www.cosmeticsandskin.com/fgf/rejuvenation.php
http://www.cosmeticsandskin.com/fgf/day-of-beauty.php
http://www.cosmeticsandskin.com/cdc/red-nose.php
Les 2 visites que j’ai consacré à cette exposition m’ont remis en mémoire mes débuts dans cette vénérable maison à la fin des années 60 avec Jack Gobron, Directeur, membre fondateur de la Société Française de Cosmétologie, et Mike Kliffer, qui évoluera ensuite vers le monde du vernis. Bien que ce fût une période tardive pour la marque, j’ai pu y découvrir, jeune cosméticien, quelques éléments de ce temps, avec cette recherche permanente de l’excellence qui se traduisait par des choses improbables à l’époque comme ces recherches autour des fermentats qui constituent encore à ce jour une actualité pressante. Je rappelle également les travaux assez novateurs menés sous la conduite de Pierre Fodor en relation avec la conquête spatiale. Ou encore les premiers produits stimulant le bronzage naturel (Golden Beauty). Là, aussi la marque était en avance sur son temps.
Bonne visite pour ceux qui décideront soit de visiter l’exposition, soit consulter ce dossier, et pourquoi pas faire les deux !
Merci encore à James Benett.
Jean Claude LE JOLIFF
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