En ce début de Printemps se tenait à Guingamp la 10ème édition de U’Cos, ce colloque organisé par l’Université Catholique de l’Ouest. Initié par un homme remarquable, Philippe Collas, disparu trop tôt, il a réuni la fine fleur de la Cosmétique sur le thème de l’Art en Cosmétique.
Pour la conférence d’ouverture, Ariane GOLDET et Laëtitia TETEDOUX nous ont proposé une balade historique sur la relation entre art et beauté. L’exercice, très ludique, consistait à un aller-retour entre les différentes périodes et l’actualité du moment pour souligner les concordances.
Après une longue période où la beauté a été considéré comme un don de dieu, sorte une beauté magique, l’art des mathématiques a proposé une approche plus rationnelle sous la forme d’une beauté mathématique qui revient de nos jours avec la profusion d’algorithmes encadrant la beauté. Viendra ensuite le temps d’une beauté royale au teint pâle et les lèvres rouges. L’utilisation abusive de Parfums, la fameuse Céruse, le remplacement des pigments végétaux par des décoctions végétales. Ce seront également les poudres et les mouches que les selfies et le maquillage permanent nous rappellent tellement.
Sous la Révolution, ce sera le bannissement du fard. On doit paraître naturelle. Cette tendance revient avec le maquillage nude. La Toilette se fera sèche (les shampoings secs) et on se contente de nettoyer que ce qui se voit (microbiome).
Au XIXème la bourgeoise prendra le pouvoir quelquefois sous l’apparence de la belle malade. Les Vinaigres et la belladone sont des substances recherchées. Le style néogothique d’aujourd’hui nous le rappelle. On réintroduit de nos jours les vinaigres et les préparations simples.
La Révolution industrielle introduira l’Importance de la photo et ciné. Vogue est créé en1892. Les couleurs de synthèse deviennent la règle avec par exemple le Mauve perkin. C’est la Belle époque.
Suite à la 1èreguerre mondiale, l’émancipation féminine et les années folles marqueront un tournant essentiel pour la Cosmétique. De nouveaux produits apparaissent qui n’existaient pas avant comme le vernis à ongles ou le fond de teint. Ce sont les années Gruau et de l’élégance. Max factor crée sa marque à l’ombre des studios, le Newlook est la règle.
La seconde guerre mondiale mettra un frein à ces évolutions, mais la libération fera découvrir l’art de vivre américain. Les grandes marques américaines comme Helena Rubinstein, Elizabeth Arden, Estée Lauder deviennent la référence
Puis viendront les années Sixties, la naturalité, les Hippy et le flower-power, puis la période des revendications
La fin du XXème sera l’ère de la BEAUTY business et du recours à la science. Tout le monde fait de la cosmétique, les grands groupes se forment et imposent leurs règles
Le XXIème voit l‘émergence du numérique, de la disparition de l’artificiel de la Beauté au profit d’une Beauté singulière. Ce siècle sera aussi celui de la de la beauté inclusive.
Vous trouverez dans ce document l’illustration de ces propos. pres Ucos 2019 V5
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