Ces techniques qui nous paraissent bizarres, nous sont pourtant très utiles.
Dans une récente publication, Régine Frick pour le compte de Premium Beauty, met en avant les avantages de s’intéresser aux phénomènes optiques et de rappeler leur intérêt en cosmétique.
Ces approches ont déjà conduit à des avancées intéressantes que je me permets de vous rappeler. C’est par exemple l’effet “soft focus”, devenu maintenant “flouteur” ou “Blur”. Cette approche consiste en l’utilisation de pigments particuliers ayant comme propriété de diffracter la lumière à la surface de la peau. Ceci conduit à une diminution significative de la perception du microrelief cutané, avec comme conséquence une apparence lisse. Ce concept a été initialement proposé par des équipes japonaises à la fin des années 80 ( Nakamura and all, paper 23, table 21, 14e IFSCC Congress 1986) et c’est généralisé ultérieurement avec d’autres variétés de pigments. Si au début les pigments étaient constitués principalement par des formes spécifiques, comme des billes de silice fixées sur des plaquettes de mica, la technologie a progressivement proposé d’autres types de substances comme les billes de silice ou de PMMA, le Nitrure de bore ou encore plus près de nous, avec les poudres de silicones élastomériques fonctionnant comme des sortes de piège à lumière. Des approches encore plus spécifiques ont été proposées comme l’association d’une charge soft focus et d’une substance fluorescente, complétant la diffraction d’une réflexion complémentaire (EP1099437A1).
En rappel, juste quelques mots du recours à la mesure de l’indice de réfraction des ingrédients qui permet de régler finement les notions de transparence et de brillance en formulation tant dans le maquillage que pour d’autres familles de produits comme les émulsions transparentes.
Pour finir, juste un mot pour les recherches effectuées sur la transparence. Personne n’en parle et pourtant!
A vous d’avoir l’œil.
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