Que d’eau ! Que d’eau !
Et encore, Monsieur le Maréchal, vous ne voyez que le dessus.
C’est par ces paroles que le Maréchal de Mac Mahon, 3ème Président de la république, constatait les dégâts lors de terribles inondations de la Garonne à la fin du XIXème siècle. Revenons à nos jours, il pourrait reprendre pratiquement la même expression pour décrire la tendance actuelle en matière de formulation dans le monde du cosmétique.
Dans un récent billet, je cherchais à faire le point sur cette question de l’eau, une question qui nous occupe depuis de nombreuses décennies. Ce papier faisait suite à une série de contributions publiées sur le site de L’Observatoire des Cosmétique et qui étaient repris dans cette contribution. Les liens figurent dans I’article cité.
Plus près de nous, d’autres questions relatives à l’eau sont à noter :
- L’eau de l’Himalaya : Outre son rôle d’excipient, elle véhiculerait tout un passé riche en légendes.
- De « l’eau magnétique » par la société Chanel, mais sans que l’on sache très bien de quoi il s’agit et quel en serait les bénéfices
- L’eau thermale de Jonzac qui nous est vantée par les cosmétologues nantaises :
- Le n° 107 d’Addiactive, le dernier numéro de la revue technique de Gattefossé qui fait un point très complet sur cette question et que je vous engage au minimum à feuilleter.
- L’eau de Réotier, récemment acquise par L’Occitane. Une source pétrifiante chargée de minéraux en suspension, dont le calcium, en contre point de tous les efforts de purification de l’eau : Est-ce à mettre en relation avec les propriétés du calcium sur la différenciation épidermique ?
- L’eau de Fontcaude-Juvignac dans la banlieue de Montpellier, une source reconnue d’utilité publique pour la Dermatologie dont personne n’a jamais utilisé les bénéfices.
Au-delà de ces différentes origines, on doit aussi se rappeler qu’il existe plus de 70 propriétés de l’eau (point de fusion, densité, capacité calorifique, etc.) qui, prises ensemble, diffèrent de celles de la plupart des liquides. Ces propriétés « anormales » de l’eau sont une condition préalable à la vie telle que nous la connaissons. Pourtant, personne ne comprend très bien leurs origines. La dernière en date serait l’eau super ionique. L’existence de l’eau super ionique est prédite par la théorie et les simulations numériques depuis plus de vingt ans. Des physiciens américains ont apporté pour la première fois la preuve expérimentale que cet état de la matière, entre solide et liquide, existe bel et bien.
Enfin, rappelons nous des travaux un peu étranges de Maseru Emoto qui voudraient que la pensée aie un effet sur la structure moléculaire de l’eau. Aussi interpellant que la mémoire de l’eau de triste mémoire, ces travaux sont troublants. Qu’en sera-t-il avec des robots !!!!!
L’eau a donc un bel avenir dans la cosmétique, même si elle constitue actuellement une question parmi les plus ambivalente : doit-on mettre de l’eau, si oui, laquelle et pourquoi ?
Reste une question très peu discutée pour le moment : quelle eau pour le nouveau Ricard à base de plante (tiens lui aussi !) ?
Jean Claude LE JOLIFF
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